mardi 28 septembre 2010

Cadran sans chiffres, mais de luxe

Si le passé est passé et que le présent le fuit, c'est sans doute que le futur a été acheté. De nos jours, le temps passe trop vite, sans pour autant que les choses changent. Les choses importantes je veux dire. Celles qui font de nous des êtres vivants, des êtres chauds. Mais comme l'utile n'a plus rien d’agréable, ils nous bombardent de nouveaux gadgets à la fine pointe de, soi-disant, la technologie. D'outils plus gros pour un fini plus fin. Ils, je parle ici de ceux qui vendent le rêve, les disciples des temps modernes.

L'industrie automobile ne fait pas exception à cette nouvelle religion. Toujours plus performantes nous les voulons nos voitures. Celles capables de nous amener toujours plus loin, et le plus rapidement possible. Par contre, pour pouvoir se trouver derrière ces volants de feu, il faut se brûler à l'ouvrage. Travailler et ça, sans relâche. Le temps est rendu de l'argent. Sans lui, nous faisons que marcher... et la marche, ce n'est pas au goût du jour. Nous devons être au point B, en même temps que le A, sinon nous sommes en retard. Pour se payer les derniers modèles qui nous téléportent, équipés de GPS utiles uniquement pour ne pas perdre le temps, faire du neuf à cinq ne suffit plus, tout comme rentrer sagement à la maison pour passer des heures de qualités en famille. Non. Il faut se tuer à l'ouvrage, rajouter des heures supplémentaires aux journées et oublier de respirer. Tout cela, au détriment de la sueur qui coule sur nos fronts et des battements de nos cœurs qui proposent chaque semaine un rythme de plus en plus saccadé.

De nos jours, pour se payer les indispensables luxes que les médias nous prescrivent contre le mal du stress, il semble vital de diminuer nos moments libres de qualités qui nous empêchent de nous payer notre médecine. Pour ma part, je préfère ne pas avaler le placebo ni déchiffrer l'ordonnance. Je vais plutôt la chiffonner ou bien la brûler. Le temps passe, il est gratuit, mais aussi compté. Et à force de le dépenser inutilement, d’écouter ces discours sans âme, nous avançons vers cette prière vicieuse qui nous rebute l'indispensable et nous visse au sol en nous donnant la nausée de ce monotone facturé.

Ne perdons pas espoir. La voiture de nos rêves existe et, une fois à l'intérieur, la route du bonheur sera devant, sans remboursement. Pour cela, il faut oublier l'habitacle palpable et rouler sans carrosserie. Si par malheur leurs publicités nous obstruent la route, fuyons à rebours. Si elles nous rattrapent, alors courons, et vite, car d'après eux, en souliers, cette route est longue. Très longue.

mercredi 15 septembre 2010

Fuir à rebours

Oublier la suite, c’est comme ne pas avoir vécu le passé. On tourne en rond, sans comprendre pourquoi nous sommes étourdis. Le présent se visse et nous y restons figés.
La vie est une suite d’essais et d’erreurs. Parfois, un mode de penser viens qu'à être bouleversé par un événement ou une action. À ce moment, le tout change pour permettre à la prochaine étape d'exister. Remettre en question certaines d’entre elles nous rapproche plus rapidement de la suivante et nous permet d’avancer.
Dans les moments de grandes inquiétudes, voire de solitude, la fuite est une solution lorsque les réponses ne viennent pas rapidement. Nous fuyons et ce, peu importe l’endroit ou bien la manière. Nous sommes esclaves de nos pulsations. Ces bêtes qui peuvent parfois s’avérer dangereuses, trompeuses et souvent regrettables. Le plus juste serait d'attendre, de laisser les choses aller. Le temps est le secret de toute cette platitude; car trop souvent nous tentons d’éliminer une partie de nous en souffrance soit en en éliminant la source, ou bien en caltant. Caltons tous alors, et puis vroom, car pour se rendre à Z, la route est longue.

mercredi 1 septembre 2010

Horloge d'une vie, épreuves et cie

Le temps court toujours, même si nous ne le voyons pas toujours passé. Parfois, les autres avancent plus vite, tantôt, nous les rattrapons. Nous faisons tous partie de la même course, celle dont les perdants sont ceux qui ont oublié de lacer leurs lacets, ou bien ceux qui se sont perdus en court de route. Souvent, on passe le flambeau, mais toujours il nous revient, certaines fois plus brûlant, sauf qu'à ce moment, nos mains sont plus âpres et aptes à le tenir. À certains moments, le vent nous rebute, en fouettant notre devant, ou bien il nous emporte là où jamais nous n’aurions cru possible d’aller. Par instants, pris dans un tourbillon, nos pieds s’enfoncent dans sol et seule une autre main pourra nous en dévisser. Chose certaine, la vie n'est pas toujours rose. Dans ces circonstances, il suffit de trouver le rouge et le blanc qui nous entourent et les amalgamer pour ainsi souder l'harmonie.