dimanche 19 juin 2011

Suite...

On peut croire que la vie peut être putain, mais sans elle il n'y a rien. Pas de fous, plus de vous et moins de oui. Par temps triste, des images meurent, mais lorsque la lumière revient, celles-ci renaissent en couleurs. Si les arbres sont loin, bientôt il y aura forêt. Si des larmes coulent, elles sècheront. Il y a futur, il suffit de ne pas figer dans le présent. Un non peut s'avérer positif, une défaite peut faire avancer, être lasse reste du gravier. L'eau coule lorsqu'il y a ruisseau, les étoiles brillent lorsque le ciel est clair, le reste n'est qu'à être vécu. Les adieux sont d'affaire que lorsqu'une musique douce s'en échappe.

mardi 14 juin 2011

Un do ré mi n'est pas une mélodie

La musique, c'est la vie. La vie parfois est sans notes, mais lorsqu'il y a de l’air, un vent s’élève. Malheureusement, des gens vides écrivent pour d'autres. Des mains sans voix pondent des mots qui sortent d'une bouche sans lèvre. Alors, une inspiration est éteinte par un son, sans qu'aucune rime ne soit trahie. Un sol semble souvent être le ciel lorsqu’il y a reflet, même si ce bleu avait été mieux en ré. Un si c’est peut-être, peut-être est une demi-réponse, une pause. Si une mélodie est jouée, alors de la musique remplit deux oreilles. Sinon, on tourne le dos à ce qu’il y a de plus beau.

mercredi 1 juin 2011

L'étoile des étoiles

Le ciel est rempli d'étoiles parmi lesquelles l'une d'elles te fait avancer. Ce corps céleste est ta lueur dans les nuits, l'espoir lumineux de tes temps gris. Mais lorsqu'elle devient filante, qu'elle disparaît d'un saut d'éclair pour aller tu ne sais où, tout devient noir. Tu veux allumer une lampe, l'ampoule est brûlée. Tu veux allumer une chandelle, le feu n'a plus de flambe. Tu te retrouves donc seule, entourée d'étoiles qui ne t'illuminent pas. Ton halo t’a laissée tomber et tu dois remettre tes fuses cervicales à on pour y voir clair. Mais les pierres dans ton ventre te laissent couler sur place.

Peut-être qu'une autre étoile flèchera le ciel et t'amènera avec elle?
À ce moment alors, dans l'infini, tu feras le vœu. Mais si ton étoile est unique, peut-être lui pardonneras-tu. Qui va savoir?

mardi 10 mai 2011

Une chute sans fond...

Pourquoi sombrer lorsque nous pouvons juste être étendus sur un sol qui nous supporte? Un sol sur lequel nous pouvons poser les mains, les genoux et les pieds, pour ensuite se relever? Pourquoi continuer une chute, plonger dans un néant encore plus sombre, lorsqu’il suffit de lever la tête pour ne plus vivre dans le noir? Nous pouvons vivre certains moments dans une noirceur enveloppante, pour apprécier la douceur d’une pause intime. Rester sans lumière, seul, c’est se cacher d’une suite, fuir ce qui suit. Si la chute continue, le plongeur finira par s’endormir et ne plus jamais se réveiller.

samedi 26 février 2011

Les corbeaux de la corbeille

Une chambre sombre peut paraître encore plus noire si toutes les lumières sont éteintes. Une chambre éclairée ne l'est que si les rideaux sont ouverts ou bien une ampoule allumée. S'ils ne le sont pas, elle reste enténébrée. Une chambre reste une âme. L'endroit où l'on crache le venin du jour, celui qui ne glisse pas aisément en bouche. Derrière une seule porte se cachent les fantômes du passé, les images emboîtées et les songes. De l’autre côté de ce musée du vécu se brise le nez les oublies, la rancune et la peur, se côtoient des rires et des pleurs. Cette porte ouverte, elle porte le vent. Une fois fermée, elle devient l'endroit où volent au plafond les corbeaux trop souvent déposés aux corbeilles. Ces oiseaux noirs qui survolent les doutes pour s'éloigner des détritus qui assènent la vérité. Ces oiseaux qui, les yeux gris, regagnent sans adieu le ciel. Ce bleu ailé qui revient toujours, une fois toutes barrières rompues.

mercredi 16 février 2011

Flambe

Le temps n’est pas déchiffrable. S’il l’était, nous ne passerions pas autant d’heures à le chercher. Il reste figé durant des années de réflexions et se défile lorsqu’une suite n’est plus espérée. Il crée de l’espoir pour n’être qu’épitaphe. Il respire le refrain de ce qu’un souffle au visage reste une rime. Si tous comprenions ce langage, alors l’air serait plus pur. Mais bon. Les bouches se ferment et les sons se gênent. Si une larme coule, une main l’essuie, pour ensuite sécher seule, sur des doigts tristes.

dimanche 30 janvier 2011

Le blanc du vide

Quand aucune inspiration n’existe à 3 h du matin, il ne reste que l'aléatoire. J'ouvre donc une page du livre qui se trouve à ma droite. Premier mot; revenir. Merci McCarthy.

Revenir. Venir de l'arrière Oublier un je ne sais plus. S'orienter adéquatement. Pour la page 126, le mot voulait simplement dire que le mouchoir était tombé de la poche et qu'une main le reprenait.

Le mouchoir n'est là que prétexte. Prétexte de mots. Revenir, c'est beaucoup plus que cela. On se penche, certes pour reprendre ce qui est tombé, mais beaucoup plus pour repêcher ce qui parfois nous a rendus bas.

Revenir sur un mot pour le noyer d'un antonyme. Revenir sur des faits pour mieux comprendre aujourd'hui. Revenir sur demain pour en changer le présent. Revenir aux sources pour je ne sais qu'elles raisons, surement se rappeler qu'il n'y avait rien à retenir. Revenir à un je te reviens…. ouais... c'est assez rare que ça se produise, car c'est la meilleure technique pour s'éloigner d'un fâcheux personnage. Revenir à soi, qui se résume à revenir sur les faits pour mieux comprendre aujourd'hui.

Il est tard et je retourne au lit que j'ai malheureusement quitté trop tôt ce matin.

Le mouchoir souillé peut bien aller se faire recycler.

Merci T. car des fois, il est bon de se faire rappeler que pour avancer, il y a un protocole. Protocole utile pour ne pas revenir sur le chemin tracé par les petits pois laissés derrière.