samedi 26 février 2011

Les corbeaux de la corbeille

Une chambre sombre peut paraître encore plus noire si toutes les lumières sont éteintes. Une chambre éclairée ne l'est que si les rideaux sont ouverts ou bien une ampoule allumée. S'ils ne le sont pas, elle reste enténébrée. Une chambre reste une âme. L'endroit où l'on crache le venin du jour, celui qui ne glisse pas aisément en bouche. Derrière une seule porte se cachent les fantômes du passé, les images emboîtées et les songes. De l’autre côté de ce musée du vécu se brise le nez les oublies, la rancune et la peur, se côtoient des rires et des pleurs. Cette porte ouverte, elle porte le vent. Une fois fermée, elle devient l'endroit où volent au plafond les corbeaux trop souvent déposés aux corbeilles. Ces oiseaux noirs qui survolent les doutes pour s'éloigner des détritus qui assènent la vérité. Ces oiseaux qui, les yeux gris, regagnent sans adieu le ciel. Ce bleu ailé qui revient toujours, une fois toutes barrières rompues.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire