dimanche 30 janvier 2011

Le blanc du vide

Quand aucune inspiration n’existe à 3 h du matin, il ne reste que l'aléatoire. J'ouvre donc une page du livre qui se trouve à ma droite. Premier mot; revenir. Merci McCarthy.

Revenir. Venir de l'arrière Oublier un je ne sais plus. S'orienter adéquatement. Pour la page 126, le mot voulait simplement dire que le mouchoir était tombé de la poche et qu'une main le reprenait.

Le mouchoir n'est là que prétexte. Prétexte de mots. Revenir, c'est beaucoup plus que cela. On se penche, certes pour reprendre ce qui est tombé, mais beaucoup plus pour repêcher ce qui parfois nous a rendus bas.

Revenir sur un mot pour le noyer d'un antonyme. Revenir sur des faits pour mieux comprendre aujourd'hui. Revenir sur demain pour en changer le présent. Revenir aux sources pour je ne sais qu'elles raisons, surement se rappeler qu'il n'y avait rien à retenir. Revenir à un je te reviens…. ouais... c'est assez rare que ça se produise, car c'est la meilleure technique pour s'éloigner d'un fâcheux personnage. Revenir à soi, qui se résume à revenir sur les faits pour mieux comprendre aujourd'hui.

Il est tard et je retourne au lit que j'ai malheureusement quitté trop tôt ce matin.

Le mouchoir souillé peut bien aller se faire recycler.

Merci T. car des fois, il est bon de se faire rappeler que pour avancer, il y a un protocole. Protocole utile pour ne pas revenir sur le chemin tracé par les petits pois laissés derrière.

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