mardi 10 août 2010

Maux de mots

Lorsque les mots nous saisissent, tout le reste disparaît. Chaque univers paginé renferme une multitude de ces trésors magiques. Avec eux, on voyage, avec eux on vit. La destination est à notre guise, tout comme l’action. Nous ouvrons une page, nous ouvrons l’histoire puis saisissons la vie. Le temps s’arrête alors, et nous volons parmi ces nuages littéraires, cadeaux de leur lieu.

Écrire, c’est décrire le monde en projetant des obus d’encre sur une immensité blanchâtre. C’est faire de chacune de ces gouttelettes noires l’ébauche d’un message, d’une idée nouvelle. C’est faire exploser la vérité, le mensonge et le rêve.

Ne pas savoir quoi écrire, ne pas trouver les mots, ne pas se trouver, c’est comme manquer d’air. Nous ne saisissons pas toujours les mots, même s’ils sont partout. Dans chaque stylo s'y cachent des centaines, il suffit de les laisser sortir.

Lorsqu’ils sont introuvables, qu’il est impossible de les mettre en place pour ainsi formuler une phrase, ils ne sont d’aucun secours, tout comme une corde sans potence. Nous les vomissons donc, tout aussi bien que la vie nous régurgite parfois et laissons place à tout sauf à ce qui doit être dit. Reste que l’inspiration revient toujours, tôt ou tard. Et lorsqu’elle réapparait, le sens revient, les sens revivent et tout semble sensé.

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